
Originaire de Rimouski, Michel LeBlanc exprime sa soif de l’art par la peinture et le théâtre dès l’âge de neuf ans. Fils d’un père, ex-joueur de hockey professionnel pour avoir fait le camp d’entrainement des Red Wings de Détroit et artiste-peintre, Michel est sur les traces de son père. Toutefois, à l’approche des rangs junior, l’intimidation qu’il subit due à sa petite taille lui fera délaisser sa passion pour le hockey. Adolescent et en quête d’activités physique, il s’inscrit dans un gym pour se libérer de son petit gabarit mais à seize ans il tombe dans le fléau des stéroïdes anabolisants. À l’âge de vingt ans le médecin lui diagnostic deux tumeurs aux seins. Deux opérations qui le tiendrons plusieurs mois en convalescence, une épreuve qu’il surmontera par sa thérapie miracle ; la peinture. Suite à sa réadaptation il adhère à l’Académie de l’Entrepreneurship Québécois où il sera diplômé deux ans plus tard en démarrage d’entreprise. Il fonde alors CinéMasque, une pré-maternelle artistique et éducative et une école de théâtre sur la rive sud de Montréal.
Un an plus tard, une tragédie frappe à nouveau lorsqu’il est victime d’un incendie pendant la nuit. Les hurlements d’un jeune chat noir dont il avait la garde lui aurait sauvé la vie. Ayant perdu tous ses biens, il déménage ses pénates dans son école de théâtre et quelques vêtements que la croix rouge lui procure. Parallèlement à son entreprise, il dirige des ateliers de théâtre dans cinq écoles de quartiers défavorisés. Membre de l’Union Des Artistes à titre d’acteur, il défend divers petits rôles secondaires sur une trentaine de plateaux de tournages cinématographiques et télévisuels tel que : ¨Ent’cadieux¨, ¨Diva¨, ¨Les poupées Russes¨, ¨450 chemin du golf¨, etc. Sensibilisé à diverses causes humanitaires, il s’implique entre autre pour la fondation canadienne rêve d’enfants ainsi que l’association québécoise des enfants dysphasiques et la société québécoise de l’autisme.
Chroniqueur artistique pour l’émission hebdomadaire ¨Planète Montréal¨ diffusé sur les ondes de CINQ FM 102,3, il est approché à l’an 2000 pour être maître de cérémonie lors d’une exposition de peinture internationale intitulé « L’Art Rassemble ». Organisé par « Visions sur l’art Québec » filiale de « Very Special Arts International » qui encadre et promeut les artistes professionnels handicapés il aura l’opportunité de côtoyé sa fondatrice Mme Jean Kennedy Smith, membre de la célèbre famille Kennedy et sœur cadette du Président John Fitzgerald Kennedy.
Huit ans plus tard, en août 2008, Michel est victime d’un violent accident de voiture, heurté de plein fouet dans un face à face par un chauffard. Les deux jambes écrasées, il se bat non-seulement pour sa vie mais les médecins tentent de lui éviter l’amputation. Après un mois à l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal et une quarantaine d’heures sur la table d’opération, il subira d’importantes interventions chirurgicales nécessitant des dizaines de clous, plaques et vis aux fémurs, genoux, tibias et chevilles ainsi que 98 agrafes sur chaque jambe pour refermer les plaies. Il passera ensuite les cinq mois suivant à l’hôpital juif de réadaptation physique de Laval. Ayant perdu le goût de la vie, cloué à un lit et condamné à un fauteuil roulant, il ne sort plus de sa chambre et fait des croquis dans un cahier à dessin qu’on lui a offert en cadeau de prompt rétablissement.
Un jour, une animatrice en loisirs de l’hôpital entre dans sa chambre et remarque son cahier à croquis reposant sur son fauteuil roulant. Elle lui fera une proposition hors du commun qui transformera ses longs mois à l’hôpital pour le sortir du lit et détourner l’ennui. Deux jours plus tard, Michel se voit offrir un local désaffecté au sous-sol de l’hôpital avec un téléphone d’urgence relié à son étage infirmier et une petite radio pour écouter les matchs d’hockey. Aussitôt qu’il détiendra la clé de son atelier d’artiste clandestin, il cessera ses séances de psychothérapie chez la psychologue de l’hôpital. Trop presser d’aller peindre, trop de tableaux à réaliser, trop de bonheur à étaler. Même des propriétaires de galerie d’art lui fournissent le matériel d’artiste requis pour qu’il se remettre au travail. Il fera alors de l’hôpital, sa demeure. Une fois de plus, la peinture fera partie intégrale de ses nombreuses thérapies.
Même s’il ne retrouvera jamais l’usage normal de ses jambes, Michel LeBlanc s’acharne jour après jour tel un combattant pour améliorer sa condition. Il est désormais membre de « Visions sur l’art Québec » à titre d’artiste-peintre professionnel handicapé et reconnu comme le peintre québécois du Time Square pour ses scènes de New-York. Il est porte-parole du Parcours-Don d’Uniatox (prévention des toxicomanies). Il est membre de l’Union des Artistes à titre de comédien et conférencier.
C’est à travers sa conférence intitulée « L’art rassemble » qu’il présente son rocambolesque parcours. Un témoignage inspirant et hors du commun !